Sinsistre Tempête | Guerrier du CLN | Libre

Sinistre Tempête

Histoire

- Nuage de Tempête, vient jouer avec nous nos mentors acceptent qu'on sorte tout seul à la Fausse aux Lions pour combattre !

Je soupire mais décide de me lever, ne souhaitant pas me mettre mon frère, Nuage d'Ocelot, à dos. Je m'étire de tout mon long et rejoins mon ainé de quelques minutes qui sautillent partout dans le camp. Il est exactement pareil que moi physiquement si bien que personne hormis nos parents ne peut nous différencier. Heureusement que nos caractères sont complètement opposé sinon j'aurais rapidement piqué une crise, je ne supporte pas que l'on me confonde avec mon frère. Lui c'est la pile électrique, il saute partout, veut aider les anciens, jouer avec les chatons, ramener des remèdes avec le guérisseur, il est le guerrier idéal quoi. Alors que moi, je suis calme et posé, je n'aide jamais les anciens, n'approche pas les chatons et ignore complètement le guérisseur. Je ne suis pas serviable et je ne supporte pas quand quelqu'un me demande de faire quelque chose à sa place. Pour moi, on est jamais mieux servit que par soit même. Du coup, j'ai développé un talent pour la discrétion et je mens aussi facilement.

- Bon Nuage de Cerfeuil, tu vas combattre mon frère et moi je vais juger votre combat ! S'écrit Nuage d'Ocelot, me faisant reprendre mes esprits.

Je n'avais même pas remarqué que nous étions arrivé et que je les avais suivit machinalement. Je gonfle mon poil et me tourne vers le novice couleur crème qui me lance un regard mauvais, ses petites griffes sorties. Je sors les miennes et lui adresse un sourire cruel, mes yeux brulant de haine. Nous ne nous sommes jamais apprécié tout les deux. Sa mère étant morte en couche, il fût nourrit et chouchouté par ma mère, me volant l'amour maternel que je partageais déjà avec mon frère. Il avait seulement une lune de moins que moi, m'offrant donc cinq bonne lunes pour le détester.

- Je vais te battre Nuage de Tempête, tu es trop faible pour moi.

- Tu penses que je suis plus faible que toi car tu penses que je pense que tu es plus fort, mais tu ne penses pas que ces pensées sont bien pensé car penser que je pense que je suis plus fort n'est pas une mauvaise pensée ?

Je vois Nuage de Cerfeuil plisser les yeux et réfléchir hardiment au sens de cette phrase. Son esprit étant focalisé sur la question et plus du tout sur le combat, je me jette sur lui et le renverse d'un coup d'épaule tout en le fauchant. Le jeune novice pousse un cri de frustration mais l'ai déjà plaqué sur le dos, une de mes pattes avants posées sur la veine palpitante de son cou.

- Le combat est terminé, victoire de Nuage de Tempête. Franchement c'était trop rapide vous êtes pas marrant ! Se plaint Nuage d'Ocelot.

Je me détourne du corps du novice et un sourire se forme aux coins de mes babines lorsque je croise son regard noir. Mes muscles se tendent et je tourne innocemment ma tête du côté opposé à lui, offrant mon cou à l'apprenti enragé. Ce dernier, trouvant l'occasion trop belle se jette sur moi mais je suis déjà préparé à l'attaque, l'ayant occasionnée volontairement. Je tourne la tête au dernier moment et enfonce mes propre crocs dans sa gorge, collant mon épaule à ma tête pour que ses canines à lui ne mordre que la fine peau de mon épaule. J'enfonce mes crocs au plus profond de son cou et le novice cesse rapidement de se débattre. Je le lâche sur le sol et regarde le sang couler de sa jugulaire ouverte par mes dents pourtant fines.

Je ne comprends pas, ce n'est pas ce que je voulais et pourtant c'est arrivé. Je fixe le corps sans vie de Nuage de Cerfeuil, espérant être rongé par la culpabilité mais je ne ressens rien pour celui qui était "mon ennemi de toujours".

- Qu'est.. qu'est-ce que tu...tu...tu as fais ! Piaule Nuage d'Ocelot qui semble figé, le dos vouté et les poils hérissés de terreur.

Je tourne mon regard vers lui et je croise son regard horrifié. C'est là que je comprends qu'il ne me soutiendra pas, moi, son propre frère. Je pousse un profond soupire et me tourne vers lui, ma voix prenant un ton calme et clair ce qui rend la scène encore plus terrifiante.

- Non Nuage d'Ocelot, qu'est-ce que toi tu as fais ? Regarde ce corps. Comment as-tu pu le tuer ? Demandais-je en le couvant d'un regard déçu.

Mon frère plisse les yeux un instant et finit par comprendre ce que j'ai l'intention de faire. Il se recule de quelques pas mais je rattrape toujours la distance qu'il tente de mettre entre nous.

- Non Nuage de Tempête, tu es un bon menteur mais tu ne me feras jamais passer pour le coupable, pas moi, ils ne te croiront pas !

- Bien sur que si, tu vas rentrer au camp couvert de son sang et je proclamerais ton crime en feignant l'horreur, tout le monde me croira car pour eux je n'ai jamais menti. Mais toi si.

Le jeune novice se met à trembler, reculant toujours jusqu'à ce que son postérieur heurte la paroi de la combe rocheuse. Il tourne la tête, terrifié, à la recherche d'une sortie et trouve enfin ce qu'il cherchait.

- Tu ne m'attraperas jamais ! Hurla-t-il en bondissant sur les parois rocailleuses de la Fausse aux Lions pour sortir

Seulement j'avais déjà tout prévu, moi qui pouvais voir le décor dans le dos de mon frère. Je l'avais forcé à reculer dans un coin où la sortie était difficile d'accès. Je le regarda bondir sur les parois de la combe dans laquelle il planta ses griffes pour grimper. J'avais tout fait pour le terroriser au point qu'il veuille fuir sans regarder derrière lui, ce qui aurait été également compliqué au risque de perdre l'équilibre maintenant qu'il escaladait. Quand à moi, je sortis de la combe par un terrain fait de terre beaucoup plus rapide. J'arrivais donc le premier en haut et me cacha derrière un taillis non loin, attendant mon frère.

Lorsque Nuage d'Ocelot arriva en haut, il pivota pour voir la combe mais ne vit personne en bas. J'en profita pour me placer juste devant lui et quand il tourna la tête vers moi, il se figea net.

- Je suis sincèrement navré mon frère.

Puis, sans remords, je le pousse du haut de la falaise, le laissant retomber en bas de la Fausse aux Lions. En redescendant, je remarque qu'il est simplement assommé comme je l'espérais. Je traine alors son corps jusqu'au cadavre de Nuage de Cerfeuil, plongeant ses coussinet dans le sang puis barbouillant son museau et ses crocs. Inutile d'en appliquer sur le corps se serait irréel, Nuage d'Ocelot ne se serait jamais roulé dans le sang d'une victime. Je finis par trainer le corps de mon ainé jusqu'au camp, ce dernier étant bien plus léger que moi facilite mon avancer. Je raconte alors la mésaventure aux guerriers rassemblés, accusant mon frère de mon crime avec une facilité étonnante, mes mensonges semblant toujours plus vrai que la vérité elle même. A son réveil, Nuage d'Ocelot fût banni du Clan sans qu'il eut le temps de protester, je m'en étais assuré.

Depuis, je garde ce secret au plus profond de moi. Je n'en ai pas honte, au contraire j'en suis fière. Cela montre que le mensonge est un bon moyen de survit. Après tout réfléchissez-y, sur un champ de bataille ce n'est pas le guerrier honnête qui a attendu que son adversaire récupère son épée qui survit, non, c'est celui qui a planté un couteau dans le dos de tout le monde avant de se carapater ni vu ni connu.